Méthanisation : du matériel en Cuma et des liens avec d’autres groupes

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Dès fin 2017, un collectif d’agriculteurs des communes autour de Langres se fait accompagner par le bureau d’étude Opale énergies pour définir la faisabilité d’un site de méthanisation. 4 ans plus tard, en août 2021, c’est le début de l’injection de gaz pour alimenter en partie la ville de Langres. 

Agri NRJ Langres rapproche les activités rurales et la ville
Dès fin 2017, un collectif d’agriculteurs des communes autour de Langres se fait accompagner par le bureau d’étude Opale énergies pour définir la faisabilité d’un site de méthanisation. 4 ans plus tard, en août 2021, c’est le début de l’injection de gaz pour alimenter en partie la ville de Langres. 
L’objectif des 4 exploitations qui ont finalement mis en oeuvre ce projet était de valoriser leurs effluents d’élevage et d’être le plus autonome possible tout en tissant des partenariats locaux.
Le volume de 16000 t de matières entrantes provient à 70 % des 4 fermes (lisier, fumier et Cive), à 15 % d’un agriculteur qui apporte du lisier de porc qu’il reprend en digestat et 15 % de la société Entremont Alliance à Peigney pour du lactosérum collecté par la SAS.
Ce sont donc environ 40 t qui sont incorporées chaque jour pour aboutir à du gaz de ville standardisé injecté dans le réseau langrois.

Un site en zone industrielle
Aux dires du président de la SAS, Philippe Brune, les craintes entendues sur le positionnement dans la zone des Nouvelles Franchises et l’activité proprement dite se dissipent. « Les accès sont faciles, nous faisons en sorte d’amener des matières régulièrement et finalement, nous n’avons pas de nuisances d’odeurs et la circulation des tracteurs ne gêne pas plus qu’autre chose ».
«  Nous voulions aussi avoir un site propre et nous avons choisi d’investir dans la couverture de la zone de chargement et poser de l’enrobé dès le début »
En matière d’organisation, Agri NRJ Langres a créé un emploi plein temps pour les transports, les chargements journaliers et la maintenance quotidienne.
En complément et à tour de rôle les 8 agriculteurs prennent les astreintes de week-end et ont choisi de faire eux-mêmes les chantiers d’ensilage et d’épandage, ce qui représente plusieurs semaines intenses dans l’année.
A noter que toutes les matières végétales utilisées sont produites sur les fermes et que tout le digestat liquide et solide retourne sur les sols des exploitants, soit environ 700 ha par d’an d’épandage.

Du matériel en Cuma et des liens avec d’autres groupes
Etant presque tous adhérents dans la Cuma locale du Sabinus, la réflexion les a conduits à panacher les investissements sur plusieurs structures, avec un tracteur locatif et une chargeuse via la Sas et les tonnes de transport et d’épandage par la Cuma.
« Après une première saison, nous sommes passés de la théorie à la pratique » et de nouvelles réflexions sont à engager. La tonne d’épandage choisie est de volume assez faible pour s’adapter à des chantiers de tous types, mais parfois du matériel de plus grande capacité serait utile.
Des réflexions inter-Cuma et avec d’autres sites de méthanisation sont à mettre en place pour des échanges plus structurés et finalement disposer de plusieurs solutions à plusieurs.
Nul doute que le fonctionnement d’un tel site saura s’adapter aux évolutions de tous ordres qui attendent le monde agricole.